Après 5 ans d’expérimentation du dispositif CO3, CO-COnstruction des Connaissances pour la transition écologique et solidaire, ce sont près de 60 acteurs engagés dans ce dispositif qui se sont retrouvés à Paris les 14 et 15 décembre dernier. Soutenu depuis 2018 par la Fondation de France, l’Ademe, la Fondation Daniel et Nina Carasso, Agropolis Fondation et laFondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès humain, ce dispositif a permis de financer 44 projets et d’engager une véritable réflexion sur la recherche participative.
Les projets de recherche financés se sont centrés sur des projets impliquant des collectifs de citoyens ou de professionnels et des chercheurs autour de l’intégration des pratiques élevage-agriculture en viticulture, ou la diversité des levains dans les pratiques boulangères, ou encore sur la participation citoyenne dans les projets d’agroécologie urbaine.
La co-construction a été au centre des projets financés et du dispositif lui même.
Avec le recul de 5 ans d’expérimentation, Agropolis Fondation est ravie d’avoir participé à l’avancement des sciences participatives, encore trop peu développées en France, en comparaison aux pays anglo-saxon.
L’impact des actions menées est difficile à mesurer mais de nombreux indices concordent pour valider le fait que l’engagement des citoyens sur des thématiques complexes est prometteur et mobilisateur. Le lien entre la recherche et la société civile a permis une meilleure compréhension des enjeux pour construire une trajectoire commune avec des solutions associées.
Pour Agropolis Fondation, ce bilan des 5 années est très positif. En effet, nous avons su travailler en concertation avec d’autres fondations et soutenir des projets qui n’auraient pu l’être dans le cadre de nos appels à projets classiques.
Retrouvez la synthèse co-construite par Rémi Barré, Sylvie Blangy, Anne Grenier de l’ADEME et Camille Clément, chargée de mission d’Agropolis Fondation dans la librairie de l’ADEME.
Plusieurs tables rondes ont accueilli les témoignages de bailleurs, scientifiques et acteurs de la société pour apporter des éléments de réponse sur l’implication de la société civile dans la recherche, l’intermédiation entre les acteurs ou encore les modalités de financement de la recherche participative.
Philippe Mauguin (PDG INRAE), Elisabeth Claverie de Saint-Martin (PDG CIRAD), Philippe Grandcolas (Directeur adjoint INEE, CNRS).
La 2e journée a donné la parole aux représentants de la recherche ! A la table ronde, Philippe Mauguin, PDG de l’INRAE et Elisabeth Claverie de Saint-Martin, PDG du CIRAD, membres fondateurs d’Agropolis Fondation, François Houiller, PDG IFREMER ainsi que Philippe Grandcolas, Directeur adjoint de l’INEE au CNRS se sont exprimés sur la place de la recherche participative dans les organismes de recherche.
Le monde de la recherche n’est plus seulement observatrice mais aussi actrice dans la co-construction des connaissances avec les acteurs de la société civile, affirme le PDG de l’INRAE. La recherche participative s’invite dans de nombreux domaines scientifiques, notamment le secteur de l’écologie, de l’environnement et de l’agronomie. Elle reste un processus long mais facteur d’impact et de succès dans le processus de transition pour relever les défis sociétaux. Reste les universités, qui tiennent une place importante dans le déploiement de la recherche participative, mais qui sont encore peu présentes, selon François Houiller.