Entretien avec Silvia Restrepo, vice-présidente à la recherche et la création, université des Andes, qui intègre le Conseil scientifique de la Fondation.
Pourquoi êtes-vous devenue chercheure ?
Je ne me suis jamais vraiment posé la question. C’est venu très naturellement. Dans un premier temps j’ai voulu étudier le monde animal, puis je me suis intéressée aux végétaux. Très tôt dans mes études, j’ai fait ce choix, j’ai fait un baccalauréat scientifique. Plus que des dissertations de philosophie par exemple, c’est vers les sciences que j’ai toujours été attirée.
Qu’est-ce selon vous qu’une « communauté scientifique » ?
Une communauté scientifique, ça désigne différentes réalités… cela peut être très petit, très grand. Malheureusement, nous, chercheurs, nous spécialisons beaucoup. Nous avons donc tendance à nous regrouper en communautés relativement petites, partageant un même langage n tant que phytopathologiste, j’aimerais pouvoir parler avec des gens d’autres domaines de recherche, dans une communauté plus large, systémique. Je n’aime pas parler d’agriculture par exemple, mais plutôt de système agricole. Je pense qu’il est important d’inclure les sciences sociales dans ma communauté scientifique.
Qu’attendez-vous du conseil scientifique (CS) de la Fondation, et quelle ambition avez-vous en l’intégrant ?
Je suis très honorée de faire partie du Conseil scientifique. Je connais Agropolis Fondation depuis fort longtemps, ayant reçu le prix Louis Malassis l’année de son lancement, en 2010. Je suis par ailleurs également membre du conseil stratégique de l’IRD (dont la présidente directrice générale, Valérie Verdier, a dirigé ma thèse) et je travaille avec le Cirad. J’attends du CS d’apprendre d’autres scientifiques, d’autres personnes travaillant sur les questions agricoles. Il existe des visions différentes, certains plus écologistes, d’autres plus orientés vers l’environnement, etc. Je veux apprendre de mes collègues. J’attends en outre du conseil qu’il fasse preuve d’une grande rigueur dans ses décisions. Enfin, je souhaite qu’il permette de guider Agropolis Fondation de sorte qu’elle contribue le plus possible aux objectifs de développement durable.